À la mémoire de Mustapha, la moindre des corrections

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Mustapha Ourrad (photo Ghilas Aïnouche algerie-focus).

C’était il y a un an, peu après l’attentat contre Charlie Hebdo. Je reprends aujourd’hui cet article, in memoriam

La fonction seule ne crée pas le danger. Certes, le journaliste de guerre et le grand reporter courent davantage de risques qu’un éditeur ou un secrétaire de rédaction…

Mais travailler pour un média,  en suivre la ligne rédactionnelle, la « marche maison », c’est aussi en partager la ligne éditoriale, les valeurs, les combats.

Et devenir, parfois, une cible.

Mustapha Ourrad était correcteur. Il est l’une des douze victimes de l’attentat perpétré le mercredi 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo.

Loin de moi l’idée de m’arroger le droit de rendre hommage à un homme que je ne connaissais pas. Mais Mustapha Ourrad était un ami de l’Emi-Cfd, un membre de cette famille étrange, vacillante parfois mais toujours debout qu’est la presse. Et il n’était pas concevable que quelques lignes, si modestes soient-elles, ne lui soient pas consacrées sur ce blog, accompagnées d’une photo, pour le garder en mémoire.

Pour évoquer Mustapha, je vous laisse en compagnie de ceux qui l’ont connu et ont su trouver les mots pour parler de lui.

Olivier Quelier.

À lire :

La France au cœur

Langue sauce piquante

Viva

– amazigh24.ma

 

À la mémoire de Mustapha, la moindre des corrections

Renaudot : le bruit des choses advenues

La Gazette de Théophraste Renaudot voit le jour en 1631. L’hebdomadaire compte d’abord quatre pages, puis huit à partir de 1642. Il est complété par divers suppléments.

Chaque année, les différentes publications sont reliées en volumes qui font l’objet d’une préface de Théophraste Renaudot. Un regard pertinent, aujourd’hui encore, sur la réalité du journalisme. Voici un court extrait, choisi pour sa jolie formule :

imgres« L’histoire est le récit des choses advenues : la gazette seulement le bruit qui en court… elle ne ment pas, même quand elle rapporte quelque fausse nouvelle qui lui a été donnée pour véritable. Il n’y a donc que le seul mensonge qu’elle controuveroit à dessein qui la puisse rendre digne de blâme. »

Le verbe controuver signifie « inventer une chose fausse », selon le Littré. Plus précisément, « affirmer des faits erronés, souvent avec une intention malfaisante ».

Renaudot : le bruit des choses advenues